Quantcast
Channel: comédie italienne – Avis sur des films
Viewing all 38 articles
Browse latest View live

Drame de la jalousie (Ettore Scola, 1970)

$
0
0

Un Italien est jugé pour un crime passionnel. Retour sur le passé d’un homme qui a tout abandonné -y compris le Parti communiste- pour les beaux yeux de Monica Vitti.

Une comédie féroce avec un mélange des tons typique du genre dans sa version italienne. Le film est inégal, on sent parfois les procédés, mais Mastroiani est épatant dans  son rôle d’homme plus que moyen entraîné par l’amour.


Madeleine, zéro de conduite (Vittorio De Sica, 1940)

$
0
0

Dans un collège pour filles, mademoiselle Elisa enseigne l’écriture commerciale. Toutes les lettres des exercices sont adressées à un magnat viennois. Un jour, une élève poste une lettre écrite par sa professeur or mademoiselle Elisa profite de ces lettres pour s’épancher et confier ses rêves de prince charmant…

Madeleine, zéro de conduite fait partie des « téléphones blanc », ces films de collège de filles tournés sous le fascisme. Ces produits de studio se caractérisent par un artifice total et une oblitération complète de la réalité sociale. Les problèmes de coeur des adolescentes et leurs relations avec des adultes incompréhensifs constituent les principaux enjeux dramatiques. La comédie se base ici sur les quiproquos et s’avère assez charmante. Une fois que l’on accepte les conventions, on se rend compte que le film n’est pas si niais et que son sujet est en fait le printemps d’une vieille fille. La mise en scène est banale mais bénéficie du charme de De Sica comédien.

Les nouveaux monstres (Mario Monicelli, Dino Risi et Ettore Scola, 1977)

$
0
0

14 sketches se moquant de divers aspects de la société italienne.

Bien qu’écrit (par les célèbres Age et Scarpelli) et réalisé par des maîtres reconnus de la comédie, Les nouveaux monstres est, comme beaucoup de films à sketches, inégal. Tous les types de comique sont représentés, de celui de situation à la farce vulgaire à base de baffes et de destructions d’accessoires. C’est parfois ennuyeux, parfois très drôle et très bien senti. C’est très féroce et la satire n’est jamais timorée. Les auteurs ne connaissent aucun tabou, n’hésitant pas à aborder le terrorisme ou la pédophilie. Dans ce dernier cas, c’est fait sans le moindre racolage, sans la moindre provocation de bas étage mais avec une irrésistible mécanique comique. La virulence de l’ensemble n’empêche pas certains segments d’être véritablement émouvants. Je pense au film sur la maison de retraite. Pour une fois, les personnages ne sont pas, malgré les apparences, complètement pourris et les auteurs montrent combien la situation est complexe et inextricable. Enfin, dernier point à l’actif de ces Nouveaux monstres: la présence dans deux sketches de la jeune et superbissime Ornella Mutti.

I nostri sogni (Vittorio Cottafavi, 1943)

$
0
0

Un petit escroc se fait passer pour le fils du patron d’un grand magasin et tente de séduire la fille d’un employé.

Sans appartenir strictement parlant au courant des « téléphones blancs« , I Nostri sogni est une comédie niaise et aseptisée réalisée correctement mais sans grand intérêt. La morale finale (chacun doit rester à sa place) est bien celle d’un film fasciste.

Je donnerais un million (Mario Camerini, 1935)

$
0
0

Un milliardaire dégoûté par ses semblables rencontre un clochard désespéré alors que tous deux allaient se jeter au fleuve. Le milliardaire dit à son nouvel ami qu’il serait prêt à donner un million à qui lui redonnerait foi en l’humanité.

L’idée de départ est donc marrante. La scène d’introduction rappelle celle des Lumières de la ville. On aurait pu croire à une comédie grinçante façon Dino Risi trente ans avant l’heure. Malheureusement, on a en fait affaire à un film plat et niais, typique de l’ère fasciste. Le charme de Vittorio De Sica acteur ne suffit pas. Comme dans d’autres comédies de la période, la morale est un peu rance: il est bon que chacun reste à sa place. Ici, la fête foraine suffit aux prolos.

La chance d’être une femme (Alessandro Blasetti, 1956)

$
0
0

Une jeune et belle vendeuse est photographiée par un paparazzo. Venue demander réparation, elle a l’idée de se servir de lui pour se lancer dans le show-business.

Une charmante comédie sur le monde du spectacle dont l’atout principal est l’attrait du jeune couple vedette.

Mes chers amis (Mario Monicelli, 1975)

$
0
0

Cinq amis partent en virée et font des farces.

En dépit de son extraordinaire succès public dans la péninsule, Mes chers amis ne saurait être considéré comme un chef d’oeuvre de la comédie italienne. Regarder des quinquas cyniques se foutre de leur environnement s’avère à la longue assez ennuyeux d’autant que les gags ne volent généralement pas très haut. Le style de Monicelli (comme celui de Germi qui fut l’instigateur du projet avant de le refiler à son pote pour cause de maladie) est nettement plus grossier que celui des véritables maîtres du genre (Risi ou Comencini) chez qui la précision de la satire pouvait aller de pair avec une attention profonde aux personnages et à leurs relations. Les gags avec Bernard Blier, savoureux quoique s’éternisant quelque peu, sont tout de même à retenir.

Pain, amour et fantaisie (Luigi Comencini, 1953) Pain, amour et jalouisie (Luigi Comencini, 1954)

$
0
0

Un maréchal des logis est affecté dans un village pauvre de l’Italie montagneuse. Ce vieux beau célibataire va être l’objet de l’attention des commères…

Ce merveilleux diptyque marque l’avènement du renouveau de la comédie italienne. Dans un environnement que l’on peut qualifier de « néo-réaliste », Luigi Comencini et ses scénaristes convoquent les éternels schémas de la comedia dell’arte avec une incomparable virtuosité. Le trait est moins acerbe qu’il ne le sera plus tard dans le genre car  la bienveillance de Comencini pour ses personnages est totale et le ton est globalement joyeux. Cela n’empêche pas les auteurs, et c’est là leur génie, de montrer toute la misère économique, sociale et morale qui pèse sur les villageois. Voir ainsi comment dans le second volet les vieilles traditions empêchent l’harmonie des coeurs promise par la fin du premier épisode. Je crois d’ailleurs que c’est un cas unique dans l’histoire du cinéma que ce happy end d’un film qui se voit remettre en cause par la suite de ce film.

Le récit est riche, plein d’intrigues qui s’emmêlent tout étant raconté avec concision. Les personnages sont denses et formidablement interprétés. Vittorio De Sica trouve ici son meilleur rôle d’après-guerre et Gina Lollobrigida son meilleur rôle tout court. L’humour n’empêche pas la prise au sérieux des tourments des protagonistes ni le surgissement de l’émotion. Bref, c’est du grand et beau cinéma populaire, mille coudées au-dessus du contemporain Don Camillo. Pain, amour et fantaisie et Pain, amour et jalouisie sont deux classiques en quelque sorte parfaits qui ne sont pas appelés à vieillir.


L’amour à cheval (La matriarca, Pasquale Festa Campanile, 1968)

$
0
0

Une jeune veuve découvrant que son mari la trompait allègrement s’initie au libertinage.

Festa Campanile réalisateur, c’est le versant grivois de la comédie italienne. La matriarca est une sorte de catalogue des perversions sexuelles où l’on prend soin cependant de ne pas montrer le moindre téton. Le machisme latin est (très) grossièrement satirisé dans un récit superficiel et assez redondant. L’agréable soupe psychédélique qui sert de bande-son aussi bien que la direction artistique tendance abstrait sont typiques des 60′s. Le réalisateur abuse des effets kitsch (zooms, ralentis) mais il sait garder une distance ironique par rapport aux découvertes de sa candide héroïne. Ainsi lorsqu’elle quitte un jeu de rôles SM au grand désarroi de ses partenaires: « c’est trop ridicule, vous me faites rire ». Cette distance préserve Festa Campanile de la vulgarité qui aurait pu être la sienne avec un tel matériau.

La chambre de l’évêque (Dino Risi, 1977)

$
0
0

En 1946 sur le lac Majeur, un queutard revenu du front africain embarque le capitaine d’un petit bateau dans ses pérégrinations.

Le chambre de l’évêque est une fable satirique qui s’en prend vivement -mais non sans roublardise compte tenu qu’on y montre beaucoup de filles nues mais pas d’homme nu- au machisme italien. La virulence, de plus en plus grossière, du trait  est compensée par le fait, capital, que le personnage du macho, plus complexe qu’il n’y paraît, a des aspects aimables. Le début, érotique et mystérieux, est plaisant mais l’intrigue se délite au fur et à mesure. Le comportement du personnage du Patrick Dewaere est ainsi particulièrement invraisemblable. Le spectateur à l’esprit vif notera que la différence de calibre entre deux actrices dans un même film s’exprime par le nombre de vêtements qu’elles consentent à retirer. Ainsi, les appas les plus intimes des délicieuses Katia Tchenko et Lia Tanzi sont allègrement dévoilés alors que c’est à peine si on aperçoit les seins de la vedette: Ornella Mutti.

Il commissario (Luigi Comencini, 1962)

$
0
0

Alors que ses collègues se sont empressés de classer l’affaire pour profiter de leur week-end pascal, un policier décidé à faire carrière enquête sur la mort violente du leader de la démocratie chrétienne.

Cette excellente comédie policière s’articule autour de deux axes: l’enquête proprement dite et l’histoire du héros avec sa nouvelle fiancée, une histoire sans cesse contrariée par les nécessités de son travail policier. Outre qu’il génère de nombreux gags (les déjeuners où notre héros est attendu en vain par sa belle-famille), ce contrechamp féminin nuance et enrichit ce qui aurait pu se limiter à une satire de la tranquille corruption des milieux politico-judiciaires. Notre Don Quichotte est d’abord motivé par l’idée de briller aux yeux de sa hiérarchie, dût-il envoyer un innocent derrière les barreaux. Ainsi, les auteurs évitent le manichéisme et élargissent la cible de leurs moqueries, raillant aussi bien l’immobilisme intéressé des élites que l’arrivisme de certains fonctionnaires. Sans l’afficher de façon aussi bruyante que Le fanfaron (pour le meilleur) ou Ces messieurs-dames (pour le pire), Il commissario n’en exprime pas moins une vision profondément pessimiste de la société italienne de son temps.

Le formidable Alberto Sordi trouve ici un rôle taillé à sa mesure, sachant rendre son personnage attachant jusque dans sa médiocrité. Contrairement à d’autres personnages de la comédie italienne, ce commissaire plein de défauts n’est jamais caricatural et toujours sauvé aux yeux du spectateur par la profonde humanité qui est la sienne. C’est un modèle de caractérisation comique. Il commissario est également plein de trouvailles cocasses qui, mine de rien, donnent de l’épaisseur au personnage: ainsi lorsqu’il interdit à son amoureuse de le toucher parce qu’il vient de se faire vacciner et qu’il a mal au bras. C’est inattendu, drôle et révélateur de la nature du policier.

Film où la verve comique n’a d’égale que l’équilibre de la construction, Il commissario est un des plus beaux fleurons de la comédie italienne.

Au nom du peuple italien (Dino Risi, 1971)

$
0
0

Un juge d’instruction idéaliste essaye d’inculper un patron véreux pour la mort d’une prostituée.

Trois qualités essentielles ont permis à Dino Risi, Age et Scarpelli d’approfondir leur tableau au vitriol d’un pays corrompu:

  1. Des personnages secondaires qui chacun à leur manière élargissent la portée satirique de ce qui est d’abord un grandiose face-à-face. Savoureusement caricaturés, ils sont les principaux vecteurs de comique de cette comédie par ailleurs plus glaçante que drôle. Ceci n’est pas un défaut : une trop grande dérision aurait altéré la force du discours.
  2. Le jeu extraordinaire de Vittorio Gassman en ceci qu’il parvient à rendre sympathique une véritable crapule. Jeu tout à fait réaliste puisque dans la vie, les crapules sont généralement sympathiques. Lui donnant la réplique, Ugo Tognazzi excelle également mais sa partition est moins propice aux éclats.
  3. La fin géniale qui répartit subitement et subtilement les torts entre les deux personnages. Le constat social n’en est alors que plus désespéré. De surcroît, c’est une idée de mise en scène particulièrement percutante (possiblement la plus subversive du film) que d’avoir inscrit la touche finale de cet implacable réquisitoire envers la société italienne dans une ambiance de coupe du monde de football.

 

Il birichino di papà (Raffaello Matarazzo, 1943)

$
0
0

Une jeune fille turbulente perturbe le mariage entre sa soeur et un marquis.

Sympathique comédie joliment rythmée, interprétée et mise en scène (les ruptures de ton y sont particulièrement convaincantes grâce à l’excellente musique de Nino Rota dont plusieurs thèmes préfigurent…Le guépard!) mais assez superficielle. Certes, on peut facilement déceler une critique de la société fasciste dans le regard sur cette héroïne libre et insoumise qui déjoue les arrangements imposés par l’ordre social à sa famille mais cette critique est désamorcée par l’immaturité de cette héroïne ainsi que par le fait que, in fine, l’ordre est joyeusement rétabli: les époux se retrouveront dans la bonne humeur générale. Cela peut être comparée à une comédie d’Henri Decoin avec Danielle Darrieux (mais Chiaretta Gelli n’a pas la grâce de Danièle Darrieux).

L’avventuriera del piano di sopra (Raffaello Matarazzo, 1941)

$
0
0

Pendant que son épouse est partie dans sa famille, un avocat accueille chez lui sa voisine persécutée par son mari…

Brillant succédané de comédie américaine sophistiquée, L’avventuriera del piano di sopra est peut-être le film le mieux écrit de Matarazzo. A partir du moment où le récit dévie vers l’enquête sur un vol de bijoux, on songe évidemment à Lubitsch. Non que ce film ait la grâce des chefs d’oeuvre du maître berlinois mais les quiproquos s’y agencent à merveille dans une intrigue pleine de malice. Les acteurs sont charmants. Le drame du mâle moyen esseulé est traité avec une ironie plus tendre moins non moins précise que celle de Billy Wilder dans Sept ans de réflexion quinze ans plus tard. Très plaisant.

Giu il sipario (Raffaello Matarazzo, 1940)

$
0
0

Un jeune homme de bonne famille amoureux d’une comédienne se met à écrire des pièces de théâtre.

Il n’y a guère que le cabotinage de certains seconds rôles qui anime un peu cette comédie statique, excessivement théâtrale et peu inventive.


Mon Dieu, comment suis-je tombée si bas? (Luigi Comencini, 1974)

$
0
0

Au début du XXème siècle, le jour de ses noces, une jeune bourgeoise sicilienne apprend que son mari est son frère donc qu’ils ne pourront consommer…

Fleuron le plus baroque des fleurons de la comédie italienne, Mon Dieu comment suis-je tombé si bas? impressionne par son ambition. Ambition narrative d’abord. Le récit des tourments sensuels de l’héroïne -enjeu typique des films avec Laura Antonelli- se fait ici à travers un feuilleton picaresque s’étalant sur une dizaine d’années. Le hiatus entre les progrès techniques de la société italienne et son archaïsme moral est particulièrement bien rendu. Tout comme est bien senti le portrait de certaine bourgeoisie sicilienne d’avant-guerre. Avec le personnage de ce notable obnubilé par D’Annunzio qui oublie ses frustrations conjugales dans des rêves de grandeur militaire, les auteurs ont bien croqué la vanité des petits-bourgeois s’enivrant de mythes héroïques jusqu’à en crever. Au demeurant, confronter chacun des deux époux à la poésie de D’Annunzio, source aussi bien d’émancipation que d’aliénation, relance et complexifie intelligemment la machine narrative. Si certains gags grivois sont épais, la satire se distingue donc par sa précision. Nul doute que Comencini et son scénariste Ivo Perilli se sont sérieusement documentés sur l’époque représentée.

L’ambition est également plastique: la direction artistique de Dante Ferretti est à la hauteur de son travail ultérieur avec Fellini et Scorsese. Les couleurs rougeoyantes et les décors somptueux retranscrivent bien l’atmosphère de décadence d’annunzienne dans laquelle évoluent les personnages. De plus, Mon Dieu, comment suis-je tombée si bas? regorge d’idées « cinématographiques » (voix-off, passage au noir et blanc, passage au muet, accélérés, ralentis) qui, employées toujours à bon escient, permettent aussi bien de jongler avec les différentes strates temporelles du récit sans perdre le spectateur que de vivifier le film et d’y insuffler encore plus de drôlerie. A voir, vraiment.

Mariti in città (Luigi Comencini, 1957)

$
0
0

Pendant l’été, des maris se retrouvent seuls en ville…

Plus de rigueur dans l’écriture n’aurait pas été du luxe pour faire disparaître l’aspect un peu artificiel de ce récit choral mais Mariti in città reste une comédie plaisante avec des personnages archétypaux que Comencini parvient à rendre vrais et attachants.

 

Séduite et abandonnée (Pietro Germi, 1964)

$
0
0

En Sicile, une jeune fille violée est victime de l’archaïsme de sa famille…

Satire parfois mordante mais facile car univoque de l’archaïsme des moeurs siciliennes. L’abondance de gros plans et la photo très contrastée n’allègent pas la mise en scène.

Une vie difficile (Dino Risi, 1961)

$
0
0

Dans les années d’après-guerre en Italie, les déboires d’un journaliste idéaliste avec son épouse…

Archétype de comédie italienne prodigieux de par l’esprit de synthèse qui a animé les auteurs. L’histoire de ce couple sert de cadre à une fable amère sur la fidélité et la compromission, le courage et la faiblesse, où l’ensemble des espoirs et désillusions de la société italienne d’après-guerre est brillamment satirisé. Cette folle ambition ne va pas sans un léger schématisme de l’écriture mais l’immense interprétation d’Alberto Sordi (le film a été écrit par son « scénariste attitré » Rodolfo Sonego) enrichit le film de mille nuances humaines tandis que la mise en scène en état de grâce accumule les morceaux de bravoure comiques et pathétiques avec un naturel et une aisance qui n’appartiennent qu’aux meilleurs des Italiens. Grand.

A cheval sur le tigre (Luigi Comencini, 1961)

$
0
0

Un sympathique demeuré est entraîné par trois criminels dans leur évasion…

La première partie, dans la prison, est assez rébarbative. Aussi bien en termes visuels qu’au niveau de la caractérisation des protagonistes, elle manque de nuances et de variété. Ce type de traitement n’incite guère à s’intéresser à un personnage de demeuré. C’est dans la deuxième partie que A cheval sur le tigre s’étoffe considérablement jusqu’à atteindre, par le jeu de la dialectique dramaturgique, une grandeur dans l’humanisme douloureux qui rappelle que c’est bien Luigi Comencini derrière la caméra.


Viewing all 38 articles
Browse latest View live




Latest Images